Afrique du Sud • Faire du transport routier un solide pilier de la lutte contre les gaz à effet de serre

A l’instar de la communauté internationale face aux défis liés aux changements climatiques, le gouvernement sud-africain ambitionne de faire baisser les émissions nationales de dioxyde de carbone (CO2) de 34 % en 2020 et de 42 % d’ici 2030.

Année de publication

2018

Localisation

Afrique du Sud

Rédacteur

Alioune Thiam • Expert Transports et Mobilité urbaine, Eco-Access

Introduction

A l’instar de la communauté internationale face aux défis liés aux changements climatiques, le gouvernement sud-africain ambitionne de faire baisser les émissions nationales de dioxyde decarbone (CO2) de 34 % en 2020 et de 42 % d’ici 2030. Le secteur des transports, un des contributeurs majeurs à la pollution atmosphérique et 2e émetteur de CO2 est un des piliers de cette lutte, et plus précisément le transport routier, constitué par les opérations de fret et le transport de passagers, dont les technologies utilisées et les modes d’exploitation ne sont pas en phase avec ces objectifs, et doivent être repensés. En ce sens, diverses initiatives sont entreprises par les autorités étatiques et municipales pouratteindre les objectifs ciblés. Les matériaux utilisés comme les modes d’exploitation sont constamment remis en question. Par ailleurs, un appui au secteur des énergies renouvelables est attendu, à travers des programmes d’investissements et de subventions conséquents, probantes contributions du secteur des transports routiers sud-africains à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette fiche présente l’évolution des émissions du sous-secteur des transports routiers en Afrique du Sud, les facteurs explicatifs des tendances constatées et les actions de mitigation qui sont en train d’être menées.

Sommaire

1 • Tendance évolutive nationale en dents de scie sur la période 2012-2017
• Un sous-secteur des transports routiers qui suit la tendance nationale
• En cause : les formes urbaines et les modes de déplacement
2 • Engagements de l’Etat pour une réduction des émissions du transport routier
• L’adhésion aux accords internationaux et un focus sur les secteurs les plus pollueurs
• Des mécanismes innovants
3 • Analyse des contributions des acteurs privés
• Forte implication des acteurs non étatiques
• Exemples d’initiatives d’entreprises privées
4 • Stratégies des acteurs publics locaux 
• Articulation des politiques d’urbanisation et de transport pour réduire les déplacements
• Vers une logique de mobilité durable
• Innovations des transports publics
• Une prise de conscience naissante de la société civile et du grand public
• Des initiatives locales fortement soutenues par des ONG

Conclusion

La stabilisation des émissions de CO2 du sous-secteur des transports routiers en Afrique du Sud enregistrée ces dernières années résulte d’une prise de conscience de l’État central et des collectivités locales, fortement soutenue par des acteurs non étatiques. Toutefois, pour encourageante qu’elle soit, cette volonté étatique nécessite plus d’engagements et d’actions concrètes au regard des défis posés en terme de réduction des gaz à effets de serre générés par les transports routiers qui sont les pollueurs les plus importants dans le secteur des transports.
En effet, le niveau des émissions du sous-secteur des transports routiers reste élevé alors le potentiel de réduction est important. Aussi, est-il légitime de se poser la question de savoir si, au rythme actuel de la transition énergétique dans le secteur des transports routiers et également de la prise de conscience individuelle et collective, l’objectif d’une utilisation à 100 % des énergies renouvelables dans le sous-secteur des transports à l’horizon 2050, est réalisable.