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Maritime • Les nouvelles initiatives du transport maritime international

En évolution rapide ces dernières décennies, le transport maritime international contribue de manière non négligeable aux émissions de gaz à effet de serre (GES) anthropiques mondiales, en excédant celles du secteur de l’aviation civile.

Année de publication

2018

Rédacteur

Guillaume Simonet • Consultant et chercheur indépendant, Abstraction services

Introduction

En évolution rapide ces dernières décennies, le transport maritime international contribue de manière non négligeable aux émissions de gaz à effet de serre (GES) anthropiques mondiales, en excédant celles du secteur de l’aviation civile. La mise en place du MRV de l’Union Européenne et l’accord adopté au sein de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) peuvent être annonciateur d’un début de transition, à condition que cela se traduise par des résultats quantitatifs. L’année écoulée aura enregistré des initiatives technologiques intéressantes, portées par les acteurs industriels du secteur.

Sommaire

1 • Des émissions de GES concentrées sur les routes maritimes

  • Une augmentation récente
  • Profil des émissions du secteur maritime
  • Une évolution des GES corrélée à celles du tonnage, de la taille et de la vitesse des navires

2 • Une prise de conscience récente

  • L’action de l’OMI
  • Les outils de régulation en place
  • Un accord récent intéressant

3 • Une impulsion des compagnies maritimes

  • Des solutions issues de partenariat entre parties prenantes
  • L’industrie suédoise en pointe dans le secteur
  • Des accompagnements nécessaires pour stimuler le marché

4 • Vers un transport maritime responsable?

  • D’autres solutions en vogue
  • Entreprises : un enthousiasme sans modèle économique

Conclusion

Avec la nouvelle résolution de l’OMI sur la stratégie de réduction des GES, les acteurs du transport maritime marchand international ont au moins marqué leur volonté de répondre au défi des émissions de GES du transport maritime. Du fait d’innovations notamment électriques, les armateurs, les compagnies maritimes et les chantiers navals disposeront, dans les prochaines années, d’une gamme d’options technologiques importante pour modifier les moyens de propulsion de leurs navires. L’OMI reste un coordonnateur important à l’échelle mondiale dans le nécessaire déploiement de partenariats entre acteurs étatiques et non-étatiques pour arriver à atteindre les ambitieux objectifs d’un transport maritime international en phase avec l’accord de Paris. L’augmentation de la taille des navires et leur vitesse de croisière restent également des défis que la nouvelle stratégie de réduction des GES de l’OMI devra prendre en compte afin de réussir la transition énergétique du secteur maritime international, un secteur jamais dégagé des grands enjeux du commerce international ; Son caractère stratégique pour les grands pays exportateurs, en premier lieu la Chine, rendra ainsi toujours complexe la définition d’un cadre de régulation contraignant.