À l’heure où il est plus urgent que jamais d’augmenter le financement de l’action climatique, il peut sembler catastrophique que les sources de financement public de la lutte contre le changement climatique se tarissent. Dans cette édition, nous passerons en revue les nombreuses raisons de considérer avec optimisme l’avenir du financement de l’action climatique, en particulier à l’ère post-COVID-19.
La capacité des gouvernements à réunir des montants colossaux pour l’aide d’urgence prouve qu’avec la volonté nécessaire, il est toujours possible de lever des fonds. La probabilité scientifique d’une grave pandémie de grippe est connue depuis des dizaines d’années. En 2015, une commission créée par la National Academy of Medicine américaine après l’épidémie d’Ebola a estimé qu’un investissement mondial de 4,5 milliards de dollars permettrait de minimiser les risques de future pandémie. Mobilisés en partie seulement et trop tardivement, ces fonds paraissent bien insignifiants face au coût total de la réponse à la COVID. En juin 2020, les plans de relance face à la COVID-19 avaient à eux seuls dépassé les 15 000 milliards de dollars.
« Si la COVID-19 a bien prouvé
une chose, c’est que le
coût de l’inaction dépasse
largement celui de l’action. »