Suivant l’exemple des banques publiques de développement quelques investisseurs et banques privées, le plus souvent réunis en coalitions, se sont engagés, depuis la fin 2018, à mettre en place des stratégies d’alignement de leurs activités sur les objectifs de l’accord de Paris. Les méthodes pour mettre en œuvre ces démarches de long terme en sont à leurs prémices.
Le financement de la transition du secteur énergétique reste insuffisant : les investissements devraient doubler dans les énergies renouvelables pour être conformes à l’accord de Paris. Les financements bancaires aux énergies fossiles ne déclinent pas, sauf pour le charbon envers lequel le désinvestissement s’étend. La pression des investisseurs commence à pousser les secteurs très émetteurs, notamment le secteur « pétrole et gaz », à prendre mieux en compte les enjeux climatiques dans leurs stratégies.
L’offre de produits financiers verts, tels que les obligations, les fonds d’investissements, les prêts continue de croître, mais reste encore faiblement accessible aux épargnants individuels.
Sur le terrain des politiques financières l’Union européenne a progressé dans la déclinaison de son plan d’action pour une finance durable qui devrait notamment voir l’adoption d’une taxonomie des actifs verts. Un nombre croissant d’autorités de supervision du secteur financier mène des travaux d’intégration des risques climat dans leurs travaux.
Les financements Nord/Sud pour le climat ont atteint 71,2 milliards de dollars en 2017, contre 58,6 en 2016. La 1ère campagne de refinancement du Fonds vert pour le Climat, lancée en 2019 a obtenu 9,8 milliards de dollars de nouvelles promesses de contributions pour les quatre ans à venir, provenant de 27 pays. La Chine a entamé en 2019 un processus de verdissement de son programme international « Routes de la soie ».