La pandémie et ses conséquences ont accéléré certains signaux faibles de la transition, notamment dans la production d’électricité, la mobilité urbaine et le traitement des déchets.

Le choc provoqué par la chute de la demande et des cours du baril a des effets ambivalents à court-terme, mais pourrait bien engendrer des transformations structurelles dans certains secteurs.

La crise renverse parallèlement certaines tendances encourageantes observées depuis quelques années telles que l’accès à l’énergie hors réseau dans les pays en développement, les efforts de réduction des émissions des transports, ou encore les efforts de protection des forêts.

La baisse générale des usages de l’énergie et de la production de biens et services est un facteur puissant de réduction des émissions de GES. Un constat évident en 2020, mais qui l’était déjà en 2019.

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La double crise sanitaire et économique inverse les tendances au progrès suivies depuis plusieurs années voire décennies par certains indicateurs socio-économiques tels que la sécurité alimentaire, l’accès à l’énergie propre, à la santé et à l’éducation.

La baisse des revenus des foyers peut mettre en péril plus directement les objectifs climat, par le recours à des solutions énergétiques plus économiques mais émissives et polluantes. Ainsi, les arbitrages entre santé et réduction des émissions fragilisent l’usage des transports publics.

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Alors que depuis l’Accord de Paris, les États peinent à mobiliser des financements à la hauteur des enjeux pour une trajectoire 2°C, les plans de relance et les aides d’urgence réorientent des masses financières considérables vers les secteurs jugés prioritaires par les États, parfois sans contreparties et pour certains fortement émetteurs de GES.

Déjà au cœur de l’agenda climatique à l’approche de la révision des contributions à l’Accord de Paris, les plans de relance renforcent le rôle des États dans la direction stratégique, économique et financière de la transition écologique.

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Alors que les coalitions d’action et les initiatives de coopération peinent à atteindre leurs objectifs, l’appropriation croissante du concept de neutralité carbone ces deux dernières années recentre les entreprises, les villes et les acteurs financiers sur leurs propres capacités d’action et périmètres d’émission.

Entre rassemblements de masse pour le climat, désobéissance civile et actions juridiques, un champ de lutte naissant s’empare, en marge des canaux institutionnels, de la grammaire du climat pour questionner les comportements des acteurs, infléchir les trajectoires de secteurs économiques et transformer les cadres d’action nationaux et internationaux.

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