Monde
Énergie

Énergie • La longue marche vers une énergie bas carbone

Avec un taux d’électrification à 87%, l’électricité est entrée dans la vie quotidienne de la grande majorité des habitants de la planète. La production d’électricité et de chaleur joue un rôle central dans l’amélioration des conditions de vie mais elle est aussi responsable de près du quart des émissions de gaz à effet de serre émis.

Année de publication

2018

Rédacteur

Thibault Laconde • Consultant, Energie & Développement ; Germán Bersalli • Chercheur, Univ. Grenoble Alpes, CNRS, INRA, Grenoble INP, GAEL

Introduction

Avec un taux d’électrification à 87%, l’électricité est entrée dans la vie quotidienne de la grande majorité des habitants de la planète. La production d’électricité et de chaleur joue un rôle central dans l’amélioration des conditions de vie et du développement économique mais elle est aussi responsable de près du quart des émissions de gaz à effet de serre anthropiques. La baisse des émissions de ce secteur est donc un enjeu majeur pour limiter l’ampleur du réchauffement climatique.

Sommaire

1 – Des émissions tirées vers le haut par la demande d’électricité
• Évolution des émissions
• Une demande d’électricité qui reste croissante
• Évolution du mix électrique

2 – Tendances des politiques mondiales
• En 2016, l’électricité est devenue le premier destinataire des subventions aux énergies fossiles
• Politiques en faveur des renouvelables

3 – Les acteurs économiques et leur environnement
• Des acteurs traditionnels en difficulté
• Montée en puissance de nouveaux acteurs et de nouvelles solutions

4 – L’échelon local : acteur crucial de la transition
• Les collectivités, complémentaires des États et innovantes
• La société civile se réapproprie l’électricité

Conclusion

La capture et la séquestration du carbone apparaît comme une solution séduisante pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pourrait même contribuer à retirer de l’atmosphère du dioxyde de carbone qui s’y trouve déjà. Un avantage décisif de la CSC est que sa faisabilité technologique est prouvée et qu’elle dispose d’une longue expérience avec des projets remontants à plusieurs décennies. Son principal défaut est de rester trop chère et trop incertaine pour mobiliser réellement les acteurs économiques. La réticence des communautés locales et la prudence des collectivités compliquent souvent les projets et contribuent à obscurcir les perspectives pour une technologie qui reste, pour l’instant, un deus ex-machina incertain