S’appuyant sur les publications existantes de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), une enquête de 2022 sur les États membres de l’AEE, des entretiens avec des villes, les bases de données du Pacte des maires et du CDP, ainsi que des études sur les plans d’action locaux en faveur du climat, cette étude examine les principaux types de mesures d’adaptation adoptés par les villes européennes. Elle fournit également certains exemples hors du continent lorsqu’ils sont pertinents et reproductibles. Elle analyse les facteurs favorables à la mise en œuvre de ces mesures, afin d’informer les décideurs politiques et les fonctionnaires de l’UE et des collectivités locales.
Le rapport commence par examiner les risques climatiques urbains identifiés et le paysage politique. Parmi les types de mesures étudiées figurent les mesures institutionnelles et de gouvernance, les mesures économiques et financières, les mesures physiques et technologiques, les solutions fondées sur la nature et les approches écosystémiques, ainsi que les connaissances et les changements de comportement. Plutôt que de classer les mesures en fonction des risques, le rapport s’intéresse à la résilience globale. Il met en lumière des « domaines d’opportunité » pour les mesures d’adaptation, où une mise en œuvre plus large des actions peut être encouragée : l’agriculture urbaine, la création de lieux (reconquête des espaces urbains pour les personnes et les communautés) et le patrimoine culturel.
Le rapport part du constat que les villes du continent ont des contextes et des capacités très divers, se situant à des stades différents de l’action et de la préparation à l’adaptation.
En termes de types d’actions rapportées, les mesures physiques et techniques sont les plus utilisées par les villes, suivies par les solutions basées sur la nature et les mesures de gouvernance. L’interconnexion entre les différentes mesures est considérée comme un facteur important pour maximiser l’efficacité. 91 % des plans locaux d’adaptation incluent déjà les solutions fondées sur la nature. Le rapport souligne l’importance de combiner les approches fondées sur la nature et les approches écosystémiques avec d’autres, afin de répondre intégralement aux besoins d’adaptation des villes.
En ce qui concerne les facteurs favorables, l’engagement des citoyens est le plus souvent mentionné, alors que la disponibilité durable des financements et la capacité budgétaire sont les obstacles les plus souvent signalés. Les conclusions du rapport appellent à une utilisation plus efficace des connaissances et des données, à un suivi et à une évaluation plus complets des mesures d’adaptation, ainsi qu’ à des échanges entre pairs.