France • Le rôle indispensable de la biomasse et des sols : des actions concrètes encore en débat

En 2016, en France métropolitaine, le secteur des terres a permis de compenser 9 % des émissions des autres secteurs.

Année de publication

2018

Localisation

France

Rédacteur

Colas Robert • Ingénieur sols, agriculture & forêt, Citepa

Introduction

En 2016, en France métropolitaine, le secteur des terres a permis de compenser 9 % des émissions des autres secteurs. Alors que l’objectif français est d’atteindre la neutralité carbone en 2050, les efforts de réduction des émissions doivent être accompagnées d’un renforcement des absorptions par les puits de carbone, et notamment par les sols.. Les acteurs de la recherche ont un rôle majeur pour ce secteur où les incertitudes scientifiques sont encore très fortes et où les débats sur les effets des actions menées ne sont pas encore tranchés. La mobilisation des acteurs privés (filière bois, propriétaires forestiers, exploitants agricoles) s’est traduite ces dernières années par une structuration croissante de la filière privée, le développement du marché du bois énergie et du bois de construction, les projets nationaux de compensation carbone volontaire, et les pratiques agricoles favorables au stockage du carbone dans les sols, portées par l’initiative (4p1000).

Sommaire

1 • Situation actuelle et incertitudes sur le constat
• Le rôle actuel du secteur des terres dans le bilan GES de la France
• A quoi est-dû le puits actuel ? Quels leviers pour le maximiser ?
• Des travaux récents de la recherche
• En 2017 et 2018, des discussions stratégiques ont rassemblé acteurs étatiques et non-étatiques
2 • Les actions de la filière forêt-bois
• Les débats récents entre acteurs non-étatiques sur les meilleures actions à mener en forêt
• Mobilisation et structuration de la filière
• La filière forestière se mobilise dans la valorisation carbone
• Des actions de stockage de carbone dans les haies ont émergé
• Le boisement et le reboisement se développent
• L’essor des constructions en bois
• Bois énergie et chaufferies biomasse : industriels et collectivités investissent
3 • Les actions pour maintenir et augmenter le carbone dans les sols
• Le lancement de l’initiative 4p1000 rassemble scientifiques, décideurs et acteurs locaux pour le stockage de C dans le sol
• La filière agroalimentaire développe des labels et actions stockant du carbone dans le sol
• Les actions d’élus, aménageurs et citoyens permettent de commencer à limiter l’artificialisation des terres

Conclusion

Pour conclure, on note que durant ces dernières années, le rôle climatique de la biomasse et des sols est de plus en plus reconnu par les acteurs non-étatiques. Même si de nombreux freins structurels demeurent, les atouts de la France, son patrimoine agricole et forestier, font l’objet de projets de plus en plus nombreux de la part des acteurs de la filière forestière, agricoles et de la part de la recherche. Les années 2016 à 2018 marquent le passage à l’ère post-Accord de Paris, où le grand principe de la neutralité carbone commence à se traduire dans les actes des acteurs forestiers et agricoles.