Promotion de la sécurité alimentaire et accompagnement en agroécologie – Projet AVES

Le projet de l'Association des Volontaires pour l'Environnement Sain (AVES) assure la sécurité alimentaire en maintenant l’économie locale des femmes et des exploitants agricoles avec garantie de la conservation de la biodiversité.

Une initiative de Association des Volontaires pour l'Environnement Sain

Présentation de l'initiative

• Constat
Kpalimé est une ville à plus de 70 000 habitants et regorge 7 cours d’eau. Les activités socio-économiques prédominantes se trouvent dans l’agriculture et l’artisanat. Ainsi, au niveau de l’agriculture celle-ci se fait autour du maraîchage urbain avec la production de légumes. La culture des vivriers est aussi de mise. La présence de ces cours d’eau en milieu urbain sert d’un levier potentiel pour les zones maraîchères. Ainsi, les berges de ces cours d’eau servent de parcelles à cultiver ce qui permet aussi la résolution des problèmes d’irrigation car l’eau est plus accessible. Même au niveau de la culture vivrière telle le maïs, le niébé (haricot), le fonio, ces zones tampon de berge de cours d’eau servent de superficie cultivée. Cette activité agricole est menée à 90% par des femmes.

Force est de constater qu’en raison de l’urbanisation exacerbée, ces espaces et ces zones de maraîchage et de production vivrière sont menacés par l’habitat qui va d’une manière ex crescendo. Ainsi, les forêts galeries qui protègent ces berges de cours d’eau sont détruites et laissent la place à certaines espèces d’herbes envahissantes. Cela a pour conséquence la non maîtrise de la gestion de ces espaces agricoles exploités. Autre que l’invasion de ces herbes adventices, il faut aussi remarquer l’envasement et l’eutrophisation de cours d’eau ce qui rend difficile le travail des maraîchers par faute de manque d’eau.

Comme impact négatif sur les activités socio-économiques des femmes, les zones de maraîchage sont réduites. Les productions maraîchère et vivrière connaissent une baisse. Les marchés endogènes urbains connaissent un ralentissement en fourniture de légumes pour l’alimentation. Les femmes se sentent désœuvrées et vulnérables économiquement.

Sur le plan environnemental, les femmes et les exploitants agricoles sont obligés de se référer à l’utilisation de produits phytosanitaires (herbicides, fongicides, insecticides, pesticides,…). Le traitement de ces cultures ne respecte aucune réglementation puisque les femmes et les maraîchers ne reçoivent aucun appui technique, ni l’appui conseil d’un organisme ou un institut agricole assermenté. Une fois ces cultures traitées, elles sont reversées sur le marché local pour la consommation. Même les sols perdent leur tenure fertilitaire qui devient résistante à tout fertilisant chimique.
Quant à la cohésion sociale autour de l’agriculture urbaine, cette vertu de participation, d’entraide communautaire se perd au détriment de l’individualisme et la parcellisation de l’activité agricole et maraîchère.

• Justification
Pour apporter certaines approches de solutions à cette situation pour garantir la sécurité alimentaire à la population locale à travers l’agriculture, l’ONG A.V.E.S (Association des Volontaires pour l’Environnement Sain) a initié un projet d’accompagnement des femmes, des maraîchers et des petits exploitants agricoles urbains à restaurer les berges des cours d’eau. Ensuite, elle appuie ces cibles à introduire les méthodes et techniques agricoles les plus adaptées à leur production. Se faisant les maraîchères et les exploitants agricoles peuvent optimiser leur production pour maintenir la chaîne de valeurs dans le marché local. Ainsi, ces maraîchères et ces exploitants agricoles retrouvent leurs activités génératrices de revenu d’antan. La paupérisation est réduite ; ce qui crée un équilibre dans la vie sociale de la communauté.

• Stratégies
Pour asseoir les activités de ce projet, l’ONG A.V.E.S a axé ses approches méthodologiques autour des stratégies suivantes :
– Etude sur la rentabilité de l’agriculture urbaine,
– Appui conseil et sensibilisation de la population,
– Formation des acteurs,
– Mise en place des actions communautaires.

• Activités
Les activités du projet se déclinent comme suit :
– Information et sensibilisation des acteurs sur la préservation de la biodiversité,
– Collecte des données auprès des femmes et des exploitants agricoles urbains sur la rentabilité de leur activité,
– Formation sur les pratiques agroécologiques,
– Appui conseil sur les problématiques d’adaptation aux effets du changement climatique,
– Mise en place des pépinières de plants pour la restauration des berges des cours d’eau,
– Reboisement des berges des cours d’eau pour la conservation des forêts galeries,
– Organisation des femmes et des exploitants maraîchers en coopérative de production,
– Implantation d’une mutuelle pour l’entraide entre les femmes et les exploitants agricoles.

Objectif

Assurer la sécurité alimentaire en milieu urbain en maintenant l’économie locale des femmes et des exploitants agricoles avec garantie de la conservation de la biodiversité.

Niveau de réalisation

Recherche en cours

Dates du projet

4/1/2017- 4/1/2019

Résultats quantitatifs

• 25 000 personnes sont sensibilisées sur les enjeux du changement climatique,
• 1 000 femmes et exploitants agricoles sont formés sur les méthodes et les techniques de l’agriculture résiliente : l’agroécologie,
• 1 pépinière où plus de 100 espèces ligneuses sont produites,
• 700 ha de superficie sur les berges des cours d’eau sont reboisés,
• 7 coopératives de maraîchage sont créées pour les femmes et les exploitants agricoles,
• 1 mutuelle est mise en place pour accompagner les activités génératrices de revenus pour les femmes.

Résultats qualitatifs

• Les berges des cours d’eau retrouvent peu à peu leur couverture forestière
• Les maladies diarrhéiques liées à la pollution du sol et de l’eau par les produits phytosanitaires sont réduites
• Les femmes promeuvent une agriculture saine et écologique
• La vulnérabilité et la paupérisation au sein de la population sont diminuées du fait de la croissance des revenus des foyers
• L’autonomie des femmes est ressentie du fait de la garantie des ressources financières auprès de la mutuelle
• La cohésion sociale est renouée au sein des femmes et des exploitants agricoles dans les coopératives
• L’implication et la participation aux actions de développement communautaires prennent une ampleur grandissante

Financement

Sources locales : Mobilisation des ressources financières et techniques par l’ONG A.V.E.S.

Subventions extérieures : Appels à projet internationaux, fonds de mécénat, appui financier des universités.

Contributions : Participation de volontaires, bénévoles et stagiaires.

A propos
de l'organisation

Association des Volontaires pour l'Environnement Sain

Koku Selom AGBAVITO
Directeur Exécutif
avestogo@hotmail.com
22890892122

L’ONG A.V.E.S accompagne les communautés à la base dans leurs initiatives d’auto promotion à travers les actions d’éducation, d’information et de communication. Il s’agit de conscientiser, de former et sensibiliser les populations afin que celles-ci s’approprient des projets de développement pour le bien-être économico-social de toute couche sociale. Il est question de mettre en valeur les potentialités et ressources locales pour la mise en œuvre des actions de développement durable.

L’ONG A.V.E.S appuie les communautés locales à la restauration de la biodiversité et à la réduction des GES à travers les projets de foresterie naturelle communautaire, l’agro foresterie, la restauration des espèces ligneuses indigènes et exotiques en disparition. Ce programme sert aussi à créer le micro climat dans les zones protégées et restaurées. Les populations locales trouvent des activités génératrices de revenu.

Retrouvez les sur
Un projet
en collaboration
  • Association pour le Développement du Jumelage entre Kpalimé et Bressuire

    Gouvernement local

    Agbé Agbéssi Yao
    kselius@yahoo.fr
    0.002289094998
  • Commune de Kpalimé

    Municipalité

    GAGNO Kwami
    gagnokwami@yahoo.fr